La planification familiale permet à toute personne de fonder une famille composée du nombre d'enfants de son choix, le cas échéant, et de prévoir le rythme de ses grossesses. Pour ce faire, il convient de recourir à des méthodes contraceptives et de traiter l'infertilité.
La mise à disposition d'informations et de services en matière de contraception est fondamentale pour la santé et les droits humains de toute personne.
La prévention des grossesses non désirées contribue à réduire les maladies maternelles et le nombre de décès liés à la grossesse. La planification familiale est essentielle en ce qu'elle permet notamment de retarder les grossesses chez les jeunes filles qui sont exposées à un risque accru de problèmes de santé liés à la parturition précoce et d'éviter les grossesses chez les femmes âgées qui sont également davantage à risque.
En réduisant les taux de grossesses non désirées, la contraception permet également d'atténuer la nécessité d’avortement à risque et de diminuer le taux de transmission du VIH des mères aux nouveau-nés. Elle peut également être bénéfique pour l'éducation des filles et donner aux femmes la possibilité de participer plus activement à la société, y compris en occupant un emploi rémunéré.
Selon des estimations de 2017, 214 millions de femmes en âge de procréer vivant dans les régions en développement ne disposent pas des moyens de contraception dont elles ont besoin. Les raisons en sont notamment les suivantes :
- un manque d'accès à la contraception ;
- un choix limité de méthodes de contraception ;
- la crainte de souffrir d'effets secondaires ou le fait d'en souffrir effectivement ;
- une opposition culturelle ou religieuse ;
- la piètre qualité des services disponibles ;
- des obstacles fondés sur le genre.
- Log in to post comments
- 1 view
Il importe de veiller à ce que les services de planification familiale soient largement disponibles et facilement accessibles à toute personne sexuellement active, y compris aux adolescents, par l'intermédiaire de professionnels de la santé qualifiés.
De nombreux groupes de travailleurs de la santé sont formés pour fournir (lorsqu'ils en ont l'autorisation) des méthodes contraceptives acceptables sur le plan culturel et disponibles à portée de main, y compris des médecins et des sages-femmes. D'autres agents de santé qualifiés, par exemple les agents de santé communautaire, fournissent également des conseils et certaines méthodes de planification familiale, notamment des pilules et des préservatifs. Pour des méthodes telles que la stérilisation, les femmes et les hommes doivent être dirigés vers un clinicien.
Conformément aux objectifs de développement durable fixés à l'horizon 2030, il conviendra de veiller à ce que les services de santé sexuelle et reproductive soient largement disponibles et utilisés. Pour ce faire, il s'agit notamment d'appuyer les services chargés des questions de contraception par le truchement de politiques gouvernementales efficaces et de la prestation de services de haute qualité à l'intention des populations.
L'OMS s'efforce de promouvoir la contraception en élaborant des directives fondées sur des données probantes concernant la sécurité et la distribution des méthodes de contraception et le respect des droits humains dans les programmes de contraception. Elle a également entrepris d'établir des normes de qualité et se charge de la présélection des produits contraceptifs.
L'OMS aide les pays à adapter et à mettre en œuvre ces outils en vue de consolider les politiques et les programmes de contraception. L’Organisation participe en outre au développement de nouvelles technologies contraceptives et dirige et mène des recherches sur la mise en œuvre de ces dernières afin d'élargir l'accès aux informations et aux services en matière de contraception et d'élargir leur distribution.
Il existe de nombreux types de contraception, dont l'efficacité est variable en fonction de l’utilisation qui en est faite. Certaines méthodes sont accessibles en vente libre, d’autres peuvent nécessiter des conseils médicaux, voire une intervention chirurgicale.
Les prestataires de soins de santé jouent un rôle essentiel en aidant les populations à trouver et à utiliser une méthode à la fois efficace et acceptable. Au nombre de ces méthodes figurent :
Les méthodes contraceptives hormonales
Habituellement des pilules orales ou des implants, des patchs ou des anneaux vaginaux, qui libèrent de petites quantités d’une ou de plusieurs hormones qui empêchent l’ovulation.
Les dispositifs intra-utérins (DIU)
Dispositifs insérés dans l'utérus où ils libèrent soit un composant de cuivre, soit une petite quantité d'une hormone (Lévonorgestrel) pour empêcher les spermatozoïdes d'atteindre l'ovule.
Contraception d'urgence
Il est possible de prévenir une grossesse après des rapports sexuels non protégés ou lorsque la contraception a échoué, soit avec une pilule, soit avec un DIU. Le délai est de cinq jours.
Préservatifs
Les préservatifs masculins s'enfilent autour du pénis. Les préservatifs féminins s'insèrent à l'intérieur du vagin. Les deux forment une barrière qui empêche le sperme et l’ovule de se rencontrer. La stérilisation est considérée comme une méthode permanente permettant de bloquer le sperme chez les hommes et les ovules chez les femmes. Il est essentiel de prendre une décision volontaire et éclairée à cet égard.
Méthode de l'allaitement maternel et de l'aménorrhée
Méthode de contraception temporaire pour les nouvelles mères dont les menstruations ne sont pas encore de retour. Pendant cette période, les ovules ne sont pas libérés et les femmes ne peuvent donc tomber enceintes.